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Sauvegarde Dem 3

Dem'
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Sauvegarde Dem 3 Dim 18 Aoû - 22:22

Glace au chocolat578 mots
Nash T.
Belkov


On dit souvent qu’un animal blessé fera tout pour retourner dans sa tanière pour se cacher et guérir à l’abris des regards. Est ce intelligent ? Je ne saurais dire. Mais sûrement plus intelligent de prendre le volant à moitié conscient pour se rendre à un endroit qui est loin d’être ma tanière. Je ne sais même comment je me souviens de cette adresse. Je ne m’y étais rendu que deux fois...non trois fois. La première question qui se pose est : pourquoi ? Et bien je n’en sais fichtre rien.

Déjà comment me suis je retrouvé dans cette situation ? Le visage en tuméfié et en sang. J’étais dans le brouillard mais je me doutais que je n’étais pas beau à voir. Je vois à peine la route, je sens le sang pulser dans mes veines, ou alors est il en train de s’en échapper. Je n’ai aucune réponse à ces questions, je sais juste où je me rends.

Un immense soulagement est à la limite de me couper la respiration, lorsque je vois l’immeuble en question se dresser devant moi. Je ne m’étais pas trompé. Je n’avais même pas réfléchis à l’éventualité de son absence, ni de son sommeil. Il était pourtant très tard. Mais tout ce qui me passait par la tête c’est de continuer à avancer.
Je me gare le long de trottoir et je m’extirpe tant bien que mal de ma voiture. C’est bien la seule fois que je la maudis d’être aussi basse. Chaque pas me demande un réel effort, c’est là qu’on se rend compte que notre corps d’ordinaire nous porte assez bien. Je manque de me rétamer la tête la première sur le béton plusieurs fois. Ces enfoirés n’avaient pas visés que le visage. Je devais avoir plusieurs côtes cassées. Mon bras droit me faisait plus mal qu’il ne devrait, je devais le soutenir pour ne pas que la douleur me fasse tourner de l’oeil. Surement déboîté.

La douleur n’était pas la seule émotion qui m’habitait alors que j’appuyais sur le bouton de la sonnette à côtés des noms “ Cooper et Belkov “. J’avais extrêmement honte. D’une part de rampe chez quelqu’un mais aussi parce que je venais de me faire passer un tabac par une bande de jeunes sans cervelle. Comment je pouvais affirmer une telle chose ? Et bien à la façon dont ils avaient donné leurs coups. C’est à dire, n’importe comment. Frapper pour frapper, rien de plus ni de moins. Donc pour un ancien militaire, se faire agresser de la sorte, se retrouver amoché ainsi par des gamins, oui c’était très gênant.

Je commençais à me laisser glisser dans la douce torpeur de l’inconscience quand l’interphone s’est manifesté. J’ai simplement donné mon nom, sans avoir le temps de reconnaître la voix qui demandait qui pouvait bien venir sonner à une heure pareille. Je me dis qu’il ne m’ouvrira pas, après tout je n’ai pas donné la raison de ma venue. Pourtant la porte en bas émet un son grésillant, signe qu’on me donne la possibilité de l’ouvrir. Je ne tente pas le diable et je fais appel à l'ascenseur. Les derniers mètres sont les plus durs, je sais que je pourrais dans quelques instant m’écrouler sur le sol. Mais là il fallait que je tienne encore un instant. Je fais signe de ma présence derrière la porte en toquant deux fois. Lorsque celle-ci m’offre une vue sur le rouquin, je soupire.

- Je peux t’emprunter de la glace ? Au chocolat si possible.


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Re: Sauvegarde Dem 3 Dim 18 Aoû - 22:23


Glace au chocolat

844 mots

Ft. Donovan Montgomery


La soirée n'avait pas été de tout repos. Je l'avais passé tranquillement avec Zack, enfin tranquillement... c'était un bien grand mot. Disons que depuis qu'il avait disparu en Angleterre, je le collais un peu. Bah ouais, moi j'avais eu peur, il n'était nul part et son colocataire m'avait grogné dessus en me lançant un "il est parti" super agressif ! Franchement, il y avait de quoi avoir peur.
Attrapant mes vêtements pour dormir, je les enfilais tranquillement en nouant correctement mon jogging autour de ma taille, frottant mes cheveux d'une serviette propre en regardant mon ordinateur toujours allumé sur ma série du moment. J'étais en train de m'en refaire quelques vieilles, à défaut d'avoir un animé en ligne de mire pour l'instant. Bon certes, j'aurais pu la regarder sur la télé, mais j'aurais dû la chercher ou brancher mon ordinateur portable à elle via un câble et tout... Enfin c'était compliqué, je n'étais pas un professionnel de l'informatique moi ! Et en plus de toute manière, l'avantage de mon pc c'est que je pouvais me poser dans mon lit avec et ça, ça valait tous les écrans plats du monde.

Souriant en coin et chantonnant doucement, je jetais un coup d'oeil à ma flûte. J'avais soudainement l'envie d'en jouer un peu mais vu l'heure, je risquais plus de me faire incendier qu'applaudir. Soupirant doucement, mon corps tomba lourdement sur mon lit en rebondissant légèrement, me laissant le loisir de me foutre sous le drap, attirant à moi mon ordinateur avant de lancer ma série. Moi allongé sur le côté, un bras sous mon oreiller, l'ordinateur posé en position risquée sur le côté, sur mon matelas. Un tête à tête romantique ponctué de vomissement et de sang dans les urines. Dr House power, you know ?
Je devais être mine de rien assez fatigué parce que ce fut la sonnette qui me réveilla, me faisant sursauter et manquant de faire tomber mon ordinateur que je rattrapais in-extrémis. Jetant un coup d'oeil à l'heure, j'haussais un sourcil; Leevan avait-il oublié ses clefs ? Non, mon dragon était bien trop maniaque pour ça. Ou alors c'était Zack ? Quoiqu'il m'aurait harcelé de messages avant... Fronçant les sourcils, je me levais pour me diriger vers la porte, toujours torse nu et surtout pieds nus avant d'appuyer sur l'interphone. Donovan ? Ouf... Ouvrant la porte, je soupirais longuement en rigolant un peu nerveusement. Bon, ce n'était pas un serial killer ou un violeur qui en voulait à mes petites fesses ! Tout allait bien ! Alors assez joyeux quoi que curieux, j'ouvrais la porte sur le grand brun avant de me figer.

- Je peux t’emprunter de la glace ? Au chocolat si possible.

Perdant tout sourire, mes yeux s'agrandirent et il fallut bien une minute entière à mon cerveau pour reprendre contact avec la réalité. Mécaniquement, mon corps s'écarta, tendant un bras pour l'inviter à entrer alors que mes yeux écarquillés le suivaient tout le long de son cheminement. La porte se referma.
Et quand enfin mes neurones se connectèrent entre eux, ma voix partit bien plus fort que ce que je pensais :

- ... C'EST QUOI TOUT CE SANG ?

Ouais, niveau discrétion, j'étais pas un high-level.
L'attrapant vivement par le poignet je le poussais sur le canapé avant de lui enlever sa veste et tirant sur son tee-shirt, d'un coup très inquiet. Merde, il saignait de partout mais qu'est-ce qu'il lui était arrivé ? Il s'était fait renversé ? Non, tabassé ? Par qui ? Pourquoi ? Des homophobes ? Non, Novan était hétéro, des hétérophobes ici ? Mais Novan était gentil, qui pourrait vouloir lui faire du mal ? Des nazis ? Ah oui, au moins !

- T'es juif ? Mais pourquoi t'es plein de sang, qu'est-ce qu'il s'est passé ?!

Inquiet ? Moi ? Naaan. Juste en totale panique putain ! Je m'agitais dans tous les sens comme une mère qui a perdu son petit. Lui faisant lever les bras, je fouillais partout sur lui avant de le tirer par le poignet pour l'entraîner rapidement dans la salle de bain, fouillant dans les placards les mains un peu tremblantes. Et si c'était plus grave que ce que ça en avait l'air ? Si son crâne était touché, il fallait l'emmener à l'hôpital mais moi j'étais bien incapable de gérer une situation comme ça, j'étais vraiment débordé ! Et j'avais peur aussi, très peur qu'il ait une commotion cérébrale, une côte qui lui perforerait un poumon, un organe endommagé et prêt à lâcher. Je n'étais pas préparé pour ça et de m'en rendre compte faillit me faire fondre en larmes alors que je me retournais vers lui, les mains pleines de compresses et de désinfectants, tremblant de tout mon corps. Aux oubliettes le Nash de l'extérieur, j'étais juste moi là, petit être apeuré et incapable de soigner quelqu'un en détresse.

- ... Déshabille toi... Où tu as mal ? Il faudrait aller à l'hôpital plutôt... Moi j-je ne sais pas quoi faire enfin... si il y a un truc p-plus grave... que ça...

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Re: Sauvegarde Dem 3 Dim 18 Aoû - 22:23

Glace au chocolat734 mots
Nash T.
Belkov


Un regard, une voix familière, voilà ce que j’étais venu chercher. Je le sais, maintenant que je vois le regard rassurant de Nash. C’est le seul repère auquel je m’accroche alors que le brouillard prend peu à peu le dessus. Je décèle dans ces deux iris une panique grandissante. Je ne pouvais pas lui en vouloir, je débarquais dans un état lamentable et à moitié conscient sur le palier de sa porte.

Son cri me fait grimacer, il résonne dans ma boîte crânienne comme un pétard qu’on aurait fait éclater à côté de mon oreille. Tout résonne pendant quelques secondes puis je reprends un peu de contenance. Cependant je n’ai pas le temps de répondre. Je marmonne un “ moins fort…” alors que je me fais entraîner je ne sais où. Le canapé...enfin je crois. Le voilà ensuite qu’il me déshabille, dans un autre contexte j’aurais surement mis une objection mais là j’en avais ni l’envie ni la force. L’air froid mord la chair meurtrie de mon torse, des contusions commencent à apparaître. Des entailles laissent échapper ce liquide vital à ma survie. Un énorme hématome se dessine sur mon flanc droit. Je tiens toujours mon bras et émet un râle de douleur lorsqu’il m’ôte mon t-shirt.

Soudain je suis secoué par un fou rire. Le voilà qu’il me traite de juif, il ne finira jamais de me surprendre. J’ai conscience qu’il sort ça sous le coup de la panique. La douleur me rappelle rapidement à l’ordre et je pince les lèvres.

- Argh….non je ne suis pas...juif. J’ai encore mon col roulé...Ce sont des gamins.

Me revoilà debout à nouveau, il était bien gentils mais pouvait il cesser de me secouer comme un prunier. Qu’il me donne cette foutue glace et me laisse mourir dans un coin. Bon c’était un peu extrême mais je voulais souffler 5 min.

Dans la salle de bain je peine à le suivre du regard, il court partout. Son agitation à fait fuir la minette qui est surement partie se cacher quelque part. Le rouquin semble chercher mille et une choses à la fois, il marmonne en même temps qu’il ouvre et referme des tiroirs.

- Nash...calmes toi…

Puis le voilà qui se tourne vers moi, la vision que j’ai me fends le coeur. J’en oublie ma douleur et tout le reste. Le voir aussi défait, paniqué, triste et inquiet, me fait presque regretter d’être venu et de lui infliger une telle situation. Je n’ai pas pensé une seule seconde qu’il puisse réagir aussi fort. Il ne semble pas aussi émotif, sensible lorsque je l’ai rencontré. Pas sans coeur non plus mais...puis j’entrevois quelque chose dans son regard. Je ne cherche pas à comprendre, pour le moment il fallait que j’évite qu’il tombe dans les pommes. Et le rassurer.  

Je lâche mon bras, il tire sur mes muscles et je serre les dents. De ma main valide je prends ce que Nash tient entre ses mains et le dépose dans l’évier. L’instant d’après je le tenais contre moi, mon bras autour de ses épaules. Ma main placée derrière sa tête le garde calé contre mon torse abîmé.

- C’est fini, respires. Je suis désolé de t’inquiéter autant. Je ne savais pas où aller…

Je le serre autant que je peux, ce qui faut le dire ne donne pas un câlin très franc. Je me redresse ensuite et je baisse les yeux pour le voir. Je ne suis pas habitué à autant d’attention, ça me touche beaucoup.

- Tu vas m’aider, tu as tout ce qu’il faut c’est parfait. D’abord il faut que tu me remettes l’épaule. Ca va craquer fort, ne tourne pas de l’oeil.

Je souris. Pour la première fois depuis longtemps, et dans une situation que je n’aurais jamais imaginée. Je lui explique comment m’aider à remettre mon bras, puis je m’assois sur un tabouret. Je fais le décompte avec lui puis CRAC...La douleur est presque aveuglante et je pousse une forte plainte en me tenant le bras et me penchant en avant.

- Putain de merde...nickel…

Je prends quelques minutes pour retrouver mes esprits, il fallait que je guide le jeune pour le reste, donc interdiction de partir dans les bras de Morphée.

- Maintenant le désinfectant, avec des compresses stériles.

Je lui montre ce qu’il faut puis je m’adosse à la porte le temps qu’il prépare ce dont il a besoin.

- Merci Nash...

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Re: Sauvegarde Dem 3 Dim 18 Aoû - 22:24


Glace au chocolat

961 mots

Ft. Donovan Montgomery


Je pense que ce fut son rire au final qui me ramena sur Terre. Oui car l'idée même que Donovan se soit fait tabassé pour ses convictions religieuses - dont je n'avais aucune connaissance, soyons claire - paraissait en cette époque et ce lieu totalement absurde. Cependant, ce soudain enthousiasme ne suffit pas à me rendre le sourire, mon cerveau le balayant de lui-même comme une réaction importune alors que je le traînais dans la salle de bain, à moitié déshabillé pour le soigner. Enfin essayer, je n'étais pas un expert en compétence médicale. Je savais soigner quelques maladies pour les avoir vécu ou pour avoir dû rester au chevet de ma petite-soeur malade. Il y avait aussi les petites blessures et plaies mais dès que cela dépassait un certain nombre de centimètres, je me mettais immédiatement à paniquer. Autant dire que je n'étais pas la personne la plus calme devant un film d'horreur de type gore. Et dans cet état, Donovan ne m'inspirait qu'inquiétude, panique et impuissance. J'avais totalement oublié son idée de glace au chocolat et heureusement d'ailleurs, sans quoi j'aurais encore plus paniqué en pensant à un coup à la tête. Et là, c'était hôpital direct ! Mon Dieu, pourquoi Leevan n'est jamais là quand j'ai besoin de lui... Lui au moins, il saurait quoi faire ! C'est aussi à cet instant que je me rendis compte du fossé qui me séparait véritablement de "l'âge adulte". Majeur et vacciné - même si je n'ai jamais compris cette expression -, peut-être bien; adulte, surement pas. Mon père m'avait un jour dit que l'âge adulte, c'était l'âge auquel on arrivait à s'occuper de soi-même. Et moi j'étais... juste moi. Et ce n'était pas suffisant.

Il commençait à y avoir beaucoup trop de pression pour moi; je le sentais au fait que j'étais littéralement à deux doigts de fondre en larmes. Devant le garagiste en plus, la honte putain... mes mains tremblaient tellement que je dus m'y reprendre à trois fois pour ouvrir la boite de compresses, laissant s'écraser au sol quelques boites en cartons qui contenaient des médicaments inutiles pour le moment. Boites auxquelles je lançais un regard accusateur : pourquoi ne pouvaient-elles pas m'aider ? Mais alors que je me retournais vers lui et que son regard croisait le mien, je n'eus plus conscience de rien en-dehors de sa présence chaude contre la mienne. Et instinctivement, je fermais les yeux en laissant tomber le contenu de mes paumes, m'accrochant à lui en reniflant, déglutissant difficilement ce goût de bile qui me montait lentement à la gorge. Doucement, ma respiration commença à s'apaiser alors que la voix grave du brun prenait de l'espace dans la pièce.

- Tu vas m’aider, tu as tout ce qu’il faut c’est parfait. D’abord il faut que tu me remettes l’épaule. Ça va craquer fort, ne tourne pas de l’oeil.

Ma tête fit d'elle-même son chemin de haut en bas pour acquiescer alors que mes yeux écarquillés et mon cerveau criaient clairement qu'ils n'étaient pas d'accord. Lui remettre l'épaule ? Mais j'étais pas médecin ! J'aurais voulu lui crier mais il prenait déjà mes mains pour me montrer comment faire et en tremblant, je suivais le mouvement, déglutissant doucement. Si je n'appuyais pas assez fort, j'allais juste lui faire mal inutilement. Trop... ce serait pire. Mais pas assez... j'étais à deux doigts de tourner de l'oeil. Pourtant, incapable de parler, je suivis ses instructions. Le clac me fit vivement sursauter et reculer, apeurer, bégayant des excuses, inquiètes douceurs coupables qui m'échappaient dans un flot de suppliques insupportables.

- Merci Nash...

Je relevais doucement mes yeux presque rouges de larmes contenues vers lui, l'air pitoyable du chiot apeuré dans sa direction. Pourquoi merci ? J'étais inutile là... Cependant, une légère rougeur s'étala sur mes pommettes alors que je récupérais de quoi m'occuper des plaies. D'abord la serviette humide pour effacer le sang et le laver, il ne devait pas être à l'aise ainsi. Ensuite, désinfecter. Puis panser. Heureusement, rien ne semblait assez profond pour nécessiter des points de sutures. Heureusement... j'en aurais été incapable et de toute manière je n'avais pas le matériel nécessaire. A genoux devant lui, je m'occupais d'une jambe tendue alors que j'avais pris le temps de retirer son jean. Si j'aurais habituellement été gêné de la situation, mon cerveau était bien incapable de se concentrer sur autre chose que le bien-être du brun. Finissant d'apposer le sparadrap sur l'écorchure de son genou, je levais doucement les yeux en me redressant. Mes mains glissèrent dans ses cheveux alors que je cherchais doucement une blessure.

- ... Tu te rappelles t'être cogné ? Si oui... Faut aller à l'hôpital... c'est dangereux et moi je peux pas gérer ça... je ne vois pas de blessure je crois mais...

Ma voix tremblante me paraissait ridicule. Ses mèches foncées ne présentaient pas de marques poisseuses de liquide vital. Simplement de la poussière, quelques gravillons aussi dont un ou deux que je retirais de sa peau. Dieu merci ils n'avaient rien percé, marquant seulement la chair. Doucement, je soupirais en tournant autour de lui avec attention. C'était à peu prêt bon... normalement.

- Tu as très mal à un endroit ? Tu veux que je te lave les cheveux ? Tu dois être fatigué... Dis moi ce que je peux faire...

Je me sentais relativement moins en panique bien que le tremblement de mes mains n'avaient pas totalement disparu, s'étant juste suffisamment atténué pour me permettre d'effectuer les soins nécessaire. Revenant devant lui, je m'agenouillais pour le regarder d'en-dessous, attendant un quelconque ordre, une quelconque demande de la part de celui que je considérais déjà comme un ami sans trop savoir si j'avais vraiment le droit de me hisser à cette place que tant de personnes devaient convoiter.

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Re: Sauvegarde Dem 3 Sam 24 Aoû - 17:59

Glace au chocolat887 mots
Nash T.
Belkov


Si un jour on m’avait dit que je finirai en boxer dans la salle de bain d’un gamin, je lui aurais rit au nez. Pourtant c’était le cas, tenant à moitié assis sur mon tabouret, j’avais laissé Nash retiré mon fut pour soigner les écorchures de ma jambe. Mon bras, récemment remis dans son axe, me tenait le ventre. Lui aussi bien amoché, mais chaque chose en son temps.

Bien que la douleur m'assaille de toute part, je m’efforce de ne rien laisser paraître pour ne pas que mon infirmier panique davantage. J’avais déjà bien assez honte de lui faire subir tout ça. Machinalement je m’étais réfugié chez lui car il était un peu la seule référence que j’avais dans cette ville. Il y avait bien Glenn, en fait à bien y réfléchir ça aurait été plus judicieux, le rouquin avait fait des études de médecine avant...Je pousse un soupire, avant son accident qui lui a fait perdre une partie de sa mémoire, donc au final ça revenait au même. Peut être que je n’avais pas eu envie de voir dans son regard qu’il soignait un quasi inconnu. C’était très égoïste et ça ne changeait en rien à mes sentiment envers mon meilleur ami, mais inconsciemment je me suis tourné vers Nash avec qui je n’avais pas ce sentiment de frustration.

Ma tête repose contre la porte contre laquelle je prends appuie depuis tout à l’heure. Je le regarde faire sans rien dire, chaque bruit résonne dans mon crâne alors je préfère garder le silence. Le voir faire, suivre ses mouvements des yeux, commence à me bercer. Je ferme les yeux et je me fis simplement au toucher. Je sais que je devrais pas, dans mon état il est risqué de se laisser aller, il ne me fallait pas grand chose pour que je tombe et donne à Nash une magnifique frayeur.
Mais grâce à lui justement j’ouvre mes mirettes lorsque sa voix me parvient. Je le fixe en plissant un peu les yeux car je ne capte pas tout de suite ce qu’il me raconte. Il me parle d’aller à l’hôpital je crois. Hors de question. Je n’avais pas remis les pieds dans un de ces blocs blancs à l’odeur immonde depuis ce jour là, et ça n’allait pas arriver de si tôt. Je manque de l’envoyer balader avec une remarque acerbe mais je me rattrape de justesse. Il ne sait rien de mon passé, le pauvre, ça serait injuste de ma part. Surtout que depuis tout à l’heure il est en totale panique.

- Ca ne sera pas nécessaire, ne t’en fais…

Mais le voilà qui triture ma tête à la recherche d’une quelconque blessure. J’esquisse un sourire amusé, une soudaine comparaison me passe devant les yeux. On dirait un petit singe qui cherche les puces dans le pelage de son congénère. Je viens de me faire tabasser, un peu d’indulgence.

Plus les minutes passaient plus je remarque que mes agresseurs ne sont pas allés de main morte. J’ai du mal à reprendre mes esprits correctement, je me sens au ralentis. Tous mes gestes sont lents et cela me demande beaucoup d’efforts de bouger. Alors que j’avais encore Nash en face de moi, le torse au niveau de mon visage, la seconde d’après je le voyais à genoux devant moi.
Son regard me faisait beaucoup de peine, je m’en voulais de plus en plus de lui imposer cet épisode dans sa vie. Pour moi c’était trois fois rien mais visiblement le plus jeune n’avait pas l’habitude de voir des amis débarquer la lèvre ou l'arcade fendue.

- Je veux que tu prennes une profonde inspiration.

De ma main libre je viens chercher l’une des siennes et je la serre doucement. Il fallait qu’il se calme sinon il allait me péter une durite.

- Je ne vais pas m’effondrer d’une seconde à l’autre, je te le promets. Tu as tout fais comme il fallait, je ne te remercierai jamais assez pour ça. Vraiment. Maintenant je veux bien que tu m’aides à aller dans le canapé. Parce que bien que ta salle de bain soit mignonne, je commence à me peler les miches.

Je garde pour moi le fait que c’est parce que l’adrénaline quitte mon corps et que j’allais commencer à avoir froid.
Une fois les fesses dans le moelleux du divan, je pousse un long soupire et me laisser aller contre le dossier.

- Je suis désolé d’avoir débarqué comme ça. Je n’avais pas mon téléphone sur moi, je crois qu’ils me l’ont volé, avec mon porte feuille. Heureusement j’ai encore mes clefs de voiture, d’ailleurs je ne sais pas comment j’ai fais pour arriver là.

Je le regarde et lui adresse un léger sourire, je tenais à le rassurer le plus possible. Bien que je sois cabossé de partout et de base pas très tactile, j’avais une soudaine envie de le faire venir près de moi, voire contre moi pour stopper ses tremblements.

- J’espère que je ne t’attirerai pas d’ennuis. Je n’ai pas vraiment réfléchis à où est ce que j’allais.

Un peu gêné je me passe une main dans la nuque puis sur le visage.

- Comment tu vas toi ?

Car à cet instant je me fichais bien d’avoir des côtés cassée, car c’était surement le cas. Je tenais vraiment à ce que Nash se sente bien.

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